PINK FLOYD
LES ALBUMS
1. Panorama des albums.
1967 : The Piper At The Gates Of Dawn (avec Syd Barrett)
1968-1983 : groupe à sa maturité (Waters, Gilmour, Mason, Wright)

1985 : Départ de Roger Waters
Albums sans Waters :
1987 : A Momentary Lapse Of Reason
1992 : The Division Bell
2. Détail des albums.
1968 – A Saucerful Of Secrets

Album encore très influencé par l’esthétique de Syd Barrett (il y participera encore un peu).
1969 – Ummagumma

Le groupe s’éloigne du psychédélisme pour s’aventurer dans l’expérimentation sonore en se détachant des références « mystiques » et « oniriques » du mouvement hippie. Le « concept » repose dorénavent sur une cohérence intellectuelle et musicale. Ummagumma est un double album. Un album live (de reprises) et un album studio. Dans ce dernier, chaque membre du groupe a composé une chanson (l’album est donc un patchwork des préoccupations musicales des membres du groupe).
ECOUTES :
– Sysyphus (Wright) Sysyphus
– Grantchester Meadows (Waters) Grantchester Meadows
– Several Species of Small Furry Animals (Waters) Several Species of Small Furry Animals
– The Narrow Way (Gilmour) The Narrow Way
– The Grand Vizier’s Garden Party (Mason) The Grand Vizier’s Garden Party
1970 – Atom Heart Mother

Album phare du Rock progressif. Morceau très long, construction complexe, utilisation d’un orchestre “classique” et d’un chœur, pas de référence littérraire (concept musical et intellectuel), moments totalement “bruités”.
1971 – Meddle

Album de transition. Après AHM, le groupe cherche une nouveau son. Il va le trouver dans la poursuite de l’expérimentation, mais aussi dans un retour à un style de chansons plus « conventionnel ». Le groupe retrouve aussi des références mises de côté pendant quelques albums (jazz, folk).
ECOUTES :
– One of These Days. One of These Days
Simulation de bruit de vent, utilisation d’une chambre d’écho (1ère basse en stéréo), voix diffusée au ralenti, le groupe poursuit ses expérimentations.
– San Tropez. San Tropez
Référence au jazz
– Echoes. Morceau très ambitieux (23min) de part ses références multiples et sa construction. Il marque aussi un retour du groupe à la « chanson ».
1973 – Dark Side Of The Moon

Considéré comme LE chef d’œuvre des PF. L’album mèle habilement expérimentation sonore et chanson.
ECOUTE : Money. Un des plus grand “tube” des PF. Bruitisme, mesure à 7/4, l’expérimentation continue, mais devient plus cadrée, elle se met au service de la chanson. L’albmum reste 19 ans dans le top 200 américain !
1975 – Wish You Are Here

Après le succès de l’album précédent, le groupe a du mal a retrouver l’inspiration. Il composera alors un album touchant, clame et planant, entièrement dédié à Syd Barrett, qui “hante” encore le groupe.
ECOUTE : Shine on You Crazy Diamond
1977 – Animals

En réponse aux critiques du mouvement punk qui accuse le groupe de complexité gratuite et de s’éloigner de l’esprit rock des début, le groupe sort Animal, album sombre et plus violent que les précédents. C’est une critique de la société capitaliste anglo-saxonne qui utilise les animaux (cochons, chiens, …) comme allégorie.

C’est dans cet album que David Gilmour utilise pour la première fois une taklbox, appareil permettant de moduler le son de la guitare par des inflexions de la bouche.
1979 – The Wall

The Wall (double album, 13 chansons sur chaque album) est le second grand succès des PF après Dark Side Of The Moon (le groupe ne rencontrera plus de succès équivalent par la suite). L’album fait partie des dix meilleures ventes d’albums aux Etats-Unis de tous les temps. L’album The Wall fait partie d’un grand projet concept en trois volets, le premier étant l’album lui-même, sa représentation sur scène et, finalement, un long métrage basé sur l’histoire de l’album. La réalisation du projet dura quatre ans ; le projet fut créé en 1978 et le film sortit en 1982 (réalisé par Alan Parker).
Comme les albums précédents, The Wall est un album-concept, mais aussi un opéra-rock ; il traite du thème de l’isolement et de ses conséquences mentales, et les chansons suivent toutes un fil conducteur pour former une histoire. L’album marque aussi la dernière véritable collaboration entre les membres du groupe (Wright est exclu du groupe après The Wall, Waters quitte le groupe en 1985 après The Final Cut).
L’histoire de l’album raconte la vie d’un anti-héros nommé Pink, qui est oppressé dès les premiers instants de sa vie : il perd son père, tué durant la Seconde Guerre mondiale, comme le propre père de Waters (Another Brick in the Wall, Part 1 Another Brick in the Wall, Part 1), tyrannisé par ses professeurs (Another Brick in the Wall, Part 2 Another Brick in the Wall, Part 2). Pink se retire alors dans un univers imaginaire en bâtissant « un mur » imaginaire, une allégorie représentant sa distanciation émotionnelle, pour le protéger du reste du monde : chaque expérience négative qu’il subit est une brique de plus à son mur. Il devient une « rock star » (Young Lust Young Lust), se marie, mais sa femme le quitte (Don’t leave me now Don’t leave me now). Furieux (Another Brick in the Wall, Part 3 Another Brick in the Wall, Part 3), Pink achève alors la construction de son mur (Goodbye Cruel World Goodbye Cruel World). Il sombre alors peu à peu dans la folie et la dépression. Pink hallucine et se prend pour un dictateur fasciste : ses concerts deviennent des prestations néo-nazies durant lesquelles il envoie ses hommes contre les fans qu’il méprise (In The Flesh In The Flesh). Mais sa conscience finit par se révolter et à l’issu d’un procès (The Trial The Trial), le juge ordonne que le mur soit détruit et que Pink s’ouvre au monde (Outside the Wall Outside the Wall).
Another Brick in The Wall, Part 2 :
1983 – The Final Cut

Album sombre dans la ligné du précédent, encore signé des Pink Floyd, mais présenté comme un album de Roger Waters, interprété par les Floyd (sans Wright). L’ambiance dans le groupe devient détestable, Mason est remplacé sur une chanson, David Gilmour ne chante qu’une chanson. L’album ne se vend pas très bien.
ECOUTE : The Final Cut The Final Cut
1987 – A Momentary Lapse of Reason

Premier album sans Waters. L’album porte le nom des Pink Floyd malgré l’interdiction de l’ancien bassiste. Le groupe fait appelle à d’autres musiciens et paroliers pour palier à son absence. L’album reçoit un accueil mitigé, mais dépasse les ventes de The Final Cut.
ECOUTE : Learning To Fly Learning To Fly
1994 – The Division Bell

Le groupe retrouve la voie du succès. Les membres du groupe n’ayant plus rien à prouver à Waters, c’est sans doute pourquoi ils s’arrêteront après celui-ci. L’album est considéré comme l’anti-The Wall (le sujet principal est la communication).
ECOUTE : High Hopes High Hopes
L’album The Division Bell fut suivi d’une tournée monumental P-U-L-S-E en 1995.
La quasi totalité des albums a été enregistré aux studios d’Abbey Road (dans la rue du même nom à Londres), studio mythique dans lequel enregistraient aussi les Beatles et plus récemment Oasis ou Radiohead.

